Le soleil brille.
Quant à la neige reposant sur le sol,
Elle étincelle.
Tranquillement,
On s’habitue à ce nouvel environnement saisonnier.
Il n’empêche que c’est toujours un choc
Le retour simultané du froid hivernal et de la neige.
Le coeur de la terre gazonnée/cultivée/boisée a cessé de battre.
Aujourd’hui surplombe le village
Un ciel à la bleuité
Débarrassée de la blancheur vaporeuse atmosphérique de l’été.
On doit chauffer la maison,
Notre vieille maison,
Plus que centenaire,
Pendant longtemps magasin général et bureau de poste,
Mais dont il ne reste aujourd’hui
Que des souvenirs parmi les villageois les plus âgés.
S’écoule le temps, se succèdent les saisons.
La blancheur de la neige
Amplifie l’étincellement de la lumière du jour.
Pointent nord-est
Les éoliennes
En attente de l’onde invisible qui les fera tourner.
Voilà plusieurs années,
Il nous a fallu quitter la ville,
Nous éloigner d’un lieu chargé de trop souvenirs
Pour espérer reprendre goût au quotidien.
On a donc pris la décision
D’emménager en cette maison
Qui, on se doit de l’avouer, avait, tout comme nous, besoin
D’être retapée.
On arrivait de la ville,
Milieu de vie très différent de la celui de la campagne.
Et à l’exemple de toute nouvelle langue acquise,
Persiste toujours une étrangeté qui trahit nos origines.
Nadagami