(La lui redonner...)
Donc il ne faut surtout pas oublier :
Soit de la lui remettre; soit de le lui redonner (ou l’inverse).
Naissent,
Puis s’évanouissent ou se réalisent, les rêves supposément insensés
Qui, pour l’un, le sont (soit insensés),
Qui, pour l’autre, demeurent réalisables et surtout stimulants.
On est sentencieux
Sous les cieux,
Mais si peu soucieux
Des inévitables coups vicieux.
C’est comme si,
Soudain,
Sous le socle d’une volonté supposément incorruptible
Était découverte pour être étalée au grand jour
Une obsession maladive,
Maintenant sue et donc impossible à réfuter,
Qui jamais ne devrait être révélée
Parce que tout secret n’a pas à l’être,
Parce que, aussi, des secrets, il en faut,
Parce que tout un chacun en détient au moins un (un secret inavouable),
Parce que le dévoiler résulterait d’une affligeante résignation,
Parce que, hein, au fond, ça ne regarde que nous-même.
Rien ne relève de la perfection
Et à l’image de ce que révèle et cache notre habillement coutumier,
L’intégrité de notre personne
Conserve le droit à un secret de perception ignoré de tous.
En ce moment,
On voudrait fuir,
Pour oublier,
Pour nous oublier,
Pour juste regarder sans la moindre crainte le soleil se coucher
Et par la suite, se souvenir qu’il nous faut
Le/la lui remettre, le/la lui redonner, soit ce droit et cette nécessité
Qui relèvent d’une dissimulation personnelle à ne jamais dévoiler.
Nadagami