Et printanières trop hâtives,
Et hivernales trop maquillées,
Et journalières décidément trop n’importe quoi!
On est inquiet.
Qui s’en préoccupe?
En fait : qui a le temps de s’en préoccuper?
Une couche de plus qui s’ajoute à toutes les conditions à respecter
Pour avoir droit au bonheur.
On reconnaît notre penchant idéaliste.
Sauf que,
Présentement, dehors,
Alors qu’on est en plein mois de février,
Plus près du début que de la fin du mois en cours,
C’est le printemps qui déjà
Se pointe le nez
Après un automne qui a été très lent à décrocher.
On est inquiet.
Dehors, la neige fond.
L’hiver n’est plus alors que la mi-saison est encore à venir.
Quant à nous,
On s’imagine, peut-être à tort, faire de notre mieux.
Est-ce suffisant?
L’environnement en réclame davantage...
Fond comme au printemps ce matin la neige.
Oups! C’est curieux,
Mais il nous a semblé
Entendre... un silence :
Peut-être est-ce celui émis par des acériculteurs,
Ou encore par des travailleurs forestiers,
Ou plutôt est-ce celui des propriétaires de station de ski,
Ou enfin celui d’un petit vieux assis sur le bord d’une fenêtre
Et qui consacre ses journées à regarder les saisons passées?
On est inquiet.
On dirait que l’hiver est déjà tanné d’être ici, qu’il cherche à partir.
Des sucriers ont, aujourd’hui même, commencé à ramasser l’eau d’érable.
Nadagami