Récalcitrants,
Chargés de colère,
Indociles.
C’est pourquoi on a tout effacé,
Soit de la première jusqu’à la dernière ligne
De ce que le premier jet recelait,
Avant de reprendre.
Images du passé
Qui nous empoisonnent l’existence
Et temps présent
Qui nous fait craindre le futur.
On a tant fui,
Tellement cherché
Pour ne rien trouver,
En raison de cette manie de patauger dans une eau empoisonnée
Sans nous rendre compte
Qu’elle était depuis toujours,
Cette eau,
Empoisonnée.
Assis face à l’écran,
On attend,
La hardiesse confrontée à la petitesse,
Les mots.
Nos mots,
Ce qu’ils valent?
Pourquoi
Cette question?
On est mot
Et pour cette raison,
Il nous faut écrire.
Et de ressentir cette impression de sauter dans le vide...
Souffle l’absence de vent.
Immobiles,
Dénudées,
Les branches des feuillus pointent l’immuabilité de la masse nuageuse.
Nadagami