Des gouttes,
Des feuilles,
De la grisaille d’automne.
Tombent, en même temps, les couleurs des feuillages
Comme tombe,
De plus en plus tôt,
La noirceur envahissante de la nuit.
Tantôt,
Dans quelques semaines :
La neige;
Ensuite, les froids mordants.
On est quand même inquiet,
Bien que nous ravissent
Les coloris automnaux
Des arbres à la sève printanière sucrée.
On voudrait bien
Chasser de nos pensées
Ces catastrophes annoncées, ces dévastations appréhendées.
Le problème toutefois est qu’on en est incapable.
Trop de choses nous le rappellent :
La disparition le matin des toitures recouvertes de givre;
L’automne beaucoup trop estival;
Le ciel si souvent et si tristement bleu pastel.
Tombent tout en douceur les feuilles colorées
Qui recouvrent ensuite le sol,
Qui y composteront
Et nourriront la terre
Dans laquelle l’arbre
Enfonce ses racines et qui,
Une fois le printemps revenu,
Pourra être à nouveau entaillé.
Élan circulaire :
Comme les saisons;
Comme le passage du jour à la nuit et de la nuit au jour.
Tsé, la roue... Non? Entéka, il faut qu’elle tourne.
Nadagami