Où tout est ombrage.
Tombe la bruine,
Gouttes d’une pluie fine.
Du toit s’arrache
L’eau que le ciel crache.
On s’imagine dehors,
Bien qu’on rechigne à changer de décor.
Journée automnale
D’une lourdeur phénoménale.
Grisaille
Qui emmuraille.
À la pluie se mêle
La neige qui, pour être vue, s’en démêle.
Entre les deux,
Un vide vaporeux.
Soudain, on se rappelle avoir compté les jours
D’ici, de la lumière le soir, le retour
Pour ensuite très vite tout oublier,
Et du temps, nous délier.
La pluie a enfin cessé.
La neige éparse et tombante de s’accaparer de l’espace délaissé.
En même temps, se volatilisent les nuages
Et le ciel qui se dégage.
On s’habille
Avant que sur notre chaise on ne roupille,
Pour changer d’air,
Pour dans notre morosité cesser de nous complaire.
Jusqu’à la glacerie on s’est rendus.
C’était fermé, bien entendu.
Dans le chemin, roulent des gros pickups et des autos.
Où il n’y a pas de trottoir, être aux aguets il faut.
Mais pas de vent.
Absolument rien ne se soulevant.
On est rentré.
On a tapé.
Nadagami