Sans cesse s’élevant :
Soudain, les lumières s’éteignent;
S’ensuit, de la noirceur, le règne.
C’est la poisse.
On angoisse.
Dans le noir, que des étincelles :
Sur la table, trois chandelles.
On a beau serrer les crocs,
On est accro :
L’électricité;
Sans elle, aucune excentricité.
Et toujours le vent,
De plus en plus fort, et sans arrêt soufflant :
Craque la maison;
Défaille la raison.
Soudain, un désert de sollicitude,
Une concomitante inquiétude.
Une rafale,
On s’emballe.
Un coup d’oeil par la fenêtre;
Au loin, une source lumineuse d’apparaître...
Un court instant, on jubile.
Merde! Ce sont les phares d’une automobile.
On est décontenancé :
Ce n’est pas possible d’être aussi coincé.
Il faudrait au moins se calmer les nerfs!
Non! Non! Non! Autour, aucun tortionnaire.
On ressent l’adrénaline du complotiste
Qui monte en nous et qui, surtout, insiste.
On retourne à la cuisine pour prendre place à la table
Alors que notre humeur est plutôt instable.
La faible lumière des chandelles
Se répand dans la pièce qui a perdu ses repères temporels.
On se sent différent, ailleurs.
La panne de courant nous plonge dans un état de torpeur.
Nadagami