Que ce qu’il niait,
Voilà qu’il attend
Sans savoir ce qui l’attend.
Au-dessus des touches,
Un silence en mots qu’on retouche
Ainsi qu’une suite de quarts d’heure
Plutôt maigrichonne malgré l’ardeur.
Remontent des souvenirs
Impossibles à contenir.
S’ensuit une fatigue
Qui nous endigue,
Accompagnée qu’elle est du doute
Qu’on redoute.
De l’autre côté de la vitre,
Une eau tombée qu’on mesure en millilitre.
Mais comme la page blanche est silence
Et nos doigts, si peu enclins à la résonnance.
Le vent, depuis les montagnes, souffle
Alors que la masse nuageuse les emmitoufle.
On s’interroge.
Puis, on déroge
À notre éducation,
À l’auto-culpabilisation
Si superflue
Parce que cause de reflux.
En somme, le mot à être tapé,
Pourtant refoulé, nous a rattrapé.
Sauf que le prix du tapage de mots est énorme
Parce qu’il faut vivre hors-norme.
Certains jours, on se sent fatigué
Et par les mots, moins intrigué
En plus des souvenirs parfois lourds
Du temps qu’on refusait d’être troubadour.
La vie n’est donc pas une panacée.
Mais bon, demain aujourd’hui sera passé.
Nadagami