Toute la journée
Il a fait.
Le soleil
En a profité
Pour traquer la neige.
Ce soir,
Dans le ciel,
Après s’être levée
À l’emplacement même où demain
L’autre se lèvera,
La lune,
Presque ronde
Dans un ciel sans nuages,
Est confronté au brouhaha existentiel
D’un anachronisme spatio-temporel débridé :
Où vais-je?
D’où viens-je?
Pourquoi n’est-il pas là?
Le salopard! Il doit déjà être couché.
Beau
Il a fait et fait.
Le printemps
Printemporise en ce début de soirée.
Dans les Pointes,
Trois cabanes
Bouillaient
En milieu d’après-midi.
Les érables ont coulé.
Les sucriers sont tout excités.
Ils vont pouvoir le bec se sucrer
Et fort tard par contre risquent-ils de se coucher.
La neige s’en va.
L’ocre des champs refait surface.
Les motoneiges sont disparues.
Le prix du litre d’essence est en hausse.
Ici et là,
Des rassemblements d’oiseaux d’une même espèce
Dans le bouquet de branches des feuillus sans feuilles.
Dehors, il fait beau.
nadagami