Dans la cour arrière

Tentatives de prise de contrôle d’un territoire.
Poursuites en rase-mottes spectaculaires de merles d’Amérique.
Coups de bec violents entre oiseaux.
Ils sont trois et visiblement, il y en a un de trop.
 
Printemps! Printemps!
L’heure de la reproduction a sonné.
Le plus fort l’emportera.
C’est la loi de la nature.
 
Voilà, c’est reparti : les poursuites reprennent.
Violentes, effrénées, sans merci.
Le territoire et la dulcinée.
Tout cela, au nom de la perpétuité de l’espèce.
 
Mais qui, dans le petit oiseau,
A installé la mécanique de reproduction?
Ça s’est fait tout seul.
Mais tout seul, c’est qui lui, elle?
 
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Les sucres sont terminés.
Au final :
La saison a été bonne.
D’aucuns ont connu des journées record de production.
 
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Ce soir, la pluie a su faire montre de retenue.
On a eu droit à un répit.
Un peu avant l’heure du souper, le couvert nuageux s’est élevé et
Le temps s’est éclairci.
 
On est sorti et on a fait le tour de la cour.
Les merles d’Amérique étaient absents, l'aire de combat, désertée.
Encore avec nous, au sol et nombreux, les juncos ardoisés picossaient;
À deux ou trois mètres d'eux on peut se tenir sans créer d'effroi.
 
Les plantes et les arbres se portent bien.
Il y a un merisier et quelques lilas que la neige abondante a esquintés.
Il faudra couper les branches qui laissent échapper de la sève.
Mais dans l’ensemble, les dégâts sont plutôt minimes.
 
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Vingt heures trente et la pluie qui recommence.
Il nous en tombe une bonne sur la tête.
C’est une façon de dire les choses.
Ch'uis en d’dans.
 

​nadagami