Tombe la nuit.
Deux heures trente du matin,
Tout est sombre.
Le sommeil s’en est allé; seul éveillé :
Dans le silence de la maison,
Dans le noir de la nuit,
Dans l’attente du jour levant au milieu de la nuit tombée.
Est tombée la nuit, se lèvera le jour.
Coincé entre les deux,
Le défilement d’une ondulation sans fin :
Elle tombe; lui se lève.
Chute, élévation.
Monte, descend.
Elle tombe.
Il se lève.
En haut,
La lumière.
En bas,
La noirceur.
Tasse la lumière,
Arrive la noirceur.
Tasse la noirceur,
Arrive la blancheur.
Noirceur de la nuit,
Blancheur du jour.
L’un vient,
L’autre va.
Le jour se lève,
Tombe la nuit.
Ascension.
Descente.
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Un jour, une nuit
Qui s’ennuyait du jour,
Dans la noirceur de la nuit
Rêva qu’elle était la blancheur du jour.
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Et la nuit de fuir le jour
Pour plus tard pourchasser celui
Qui fuira à son tour
Pour mieux une fois de retour la pourchasser.
nadagami