Endiablée, terreuse, à n’en point douter froide,
Gonflée, agitée, bruyante et recouverte de flots moutonneux,
Exhibe en surface de longues filées de crêtes et de creux accolés.
Rivière dont les eaux printanières de cette année,
À la différence d’autres ailleurs, évitent les débordements mais que,
En d’autres temps, les neiges fondues et les pluies tombées
Peuvent gonfler d’un orgueil à tout jamais imprévisible.
Coule l’eau de cette rivière qui, aussi peu connue que la région l’est,
S’enfuit en passant sous le pont Croche pour se rendre au fleuve mais,
Seulement après s’être jetée dans la rivière du Sud et qui, à sa source,
En raison de trois pointes est de nom rivière de la Fourche.
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Contenue entre deux rives, l’eau de la rivière coule.
Et puisque l’eau coule, elle est donc animée d’un mouvement.
Le mouvement de l’eau de la rivière qui coule est appelé courant.
Courant : participe présent du verbe courir.
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Le courant de la rivière.
Le courant qui va de la source à l’embouchure.
Le courant né des eaux récoltées à l’intérieur d’un bassin et
Qui regroupées courent toutes dans la même direction.
Et de ce courant d’eau
On peut en faire du courant électrique
Qui court dans les fils
Comme l’eau dans la rivière.
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Tu es au courant?
À quel sujet?
Qu’il est courant de ne pas être au courant?
C’est possible sauf qu’on peut l’être dès lors qu’il nous emporte.
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Gel au sol et ciel dégagé ce matin.
La rivière de la Fourche, encore elle, fougueuse,
Contient ses eaux courantes en son lit où, concentrées,
Elles filent en suivant le tracé forgé par les eaux jadis passées.
Courent courent les eaux alors que de chaque côté,
Immobiles, les rives les retiennent.
Courent courent les eaux du haut de la rive je vous regarde courir,
Poussées par le courant dont je me garde de défier la force cachée.
nadagami