On a tondu.
Aujourd’hui,
Les quiscales et les bruants envahissent le terrain.
Le ciel est gris,
Le vent, inconstant,
Les verts, nombreux,
Le présent, accroché autant au passé et qu’au futur.
Le silence s’estompe :
Des quatre-roues,
Des chiens,
Des motos.
Mais au moins rapprochés tout autour de nous :
Des arbrisseaux,
Des fleurs sauvages,
Des cerisiers chargés de fruits.
Au-delà de cette enclave de verdure :
Les bruits de la circulation,
Les débordements des commerces,
Les coassements de corneilles.
Souffle une légère brise qui vient de l’ouest
Et en laquelle s’est déguisé le vent de ce matin.
Les chants d’oiseau se multiplient.
Soudain, le soleil, faiblard, de percer.
Tiens donc!
Un viréo mélodieux
Qui fait entendre son chant
Moins présent dans la cour cet été.
Quelqu’un appelle son chien mais dont la voix se perd
Dans le vrombissent des véhicules motorisés
Qui par vagues vont et viennent.
Quant à nous,
Tout autour bruissent les feuillages
De cette palissade naturelle de verts
De l’autre côté de laquelle
Grouille un monde de bruits hétéroclites et discordants.
Nadagami