On découvre le coin.
Pourquoi Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland?
Parce que...
Une fois de plus ce matin,
Le jour s’est levé.
Pourquoi?
Parce que...
Droit devant au milieu de la route,
Six oies.
Je décélère.
Tiens donc! Plutôt que de libérer la voie
Alors que je me rapproche d’elles,
Les oies serrent les rangs
Tout en cacardant de plus en plus fort.
Puis,
Mais sans presser le pas toutefois,
Voilà que ces palmipèdes à grand cou
Se déplacent dans ma direction.
Je n’ai pas le choix : je dois immobiliser la voiture.
Devant, six oies qui cacardent bruyamment.
Je suis où?
Quelque part dans un rang,
Entre deux champs recouverts de neige,
À l’orée d’une forêt d’érables.
J’attends.
Les oies,
Après avoir manifesté leur désagrément,
Sans le moindre empressement
Ni non plus l’expression d’une quelconque crainte,
Tranquillement, très tranquillement,
Se déplacent en direction d’une entrée de cour.
La voie est à nouveau libre.
S’étire devant
Une route vallonnée
Bordée d’érables
Et de hauts bancs de neige.
La route, quelque peu sablée, est glacée à maints endroits.
Entre les arbres,
De la tubulure bleue.
Au loin se dessine sur le flanc d’une colline
Une étroite bande blanche bordée d’arbres :
C’est la route Saint-Charles.
La forêt d’érables est maintenant derrière nous.
Devant de grands espaces enneigés s’étendent au loin.
Ici, hier, partout la forêt.
Aujourd’hui,
Encore la forêt
Mais aussi des terres cultivées.
Pas très loin au bout du rang Mailloux,
La rivière de la Fourche
Qui serpente entre les terres et la forêt.
C’est cette dernière, la forêt, qui a donné naissance à la région.
Il y a eu aussi et il y a encore l’agriculture.
Mais on dirait que la forêt veut reprendre son rôle de pourvoyeuse
Par l’entremise de l’acériculture.
nadagami