De retour

​Route,
Je te roule.
Montagne,
Je te déboule.
 
Rivière,
Je t’enroule.
Lac,
Je te coule.
 
Sommets d’ailleurs,
Ciels d’ailleurs,
Forêts d’ailleurs,
Gens d’ailleurs.
 
-_-
 
Puis est réapparue la Baleine.
Celle au bout de la 279.
Au sortir de la forêt à la hauteur de Saint-Charles, on l’a revue.
Elle n’avait pas bougé.
 
Le soleil couchant tapait dessus.
Comme on la voyait de loin,
La baleine était bleue
Elle qui, tout près, est verte de ce temps-ci.
 
Mais alors qu’on se rapprochait,
Qu’on remontait la 279,
On a eu droit à quatre ou cinq couchers de soleil.
Du moins, c’est ce que j’ai entendu.
 
Peut-être bien que la personne qui était au volant était fatiguée,
Peut-être qu’elle avait hâte d’arriver,
Peut-être qu’elle avait tout simplement envie d’aller se coucher,
J’eul sé pas trop mais selon elle, le soleil se couchait à répétition.
 
Bin oui!
On descendait dans un creux,
Le soleil disparaissait.
On remontait un flanc de montagne,
 
Et le soleil couchant de réapparaître pour se recoucher.
Donc, si on a eu droit à quatre ou cinq couchers de soleil,
Ça nous a donc pris quatre ou cinq jours pour remonter la 279.
Faque là on devrait être le 20 ou le 21 août 2016.
 
Je pense qu’on a trop roulé aujourd’hui,
Trop vu de montagnes, lacs, rivières, de lignes blanches et jaunes,
Qu'on a trop bouffé d’asphalte.
Ouin! C'était vraiment le temps qu’on arrive.
 
 
nadagami