Derrière l’étendue
D’un ciel de pluie
Hier annoncé.
Dans les Pointes,
Où depuis très tôt
S’élève depuis une cabane à sucre
Un nuage de vapeur toujours en fuite,
Commence à se retirer des champs
La neige
Pour faire place
À un sol recouvert de pousses aplaties de foin jauni.
Le long des routes,
Les hauts bancs de neige
Arborent
Une teinte brunâtre affligeante.
Le ciel est bas,
Le vent, absent.
Tombent du rebord des toitures
Les gouttes d’eau de fonte
Qui plus bas marquent la neige
De trous alignés
Et à l’intérieur desquels les unes à la suite des autres
Les gouttes s’enfoncent et se perdent.
Le froid se retire.
La neige fond.
Les branches des arbres pointent sans frémir
Le ciel bas.
Ruisselle au sol l’eau de fonte.
Le printemps s’en vient.
Les sucriers sont heureux
Car aujourd’hui ils auront de l’eau à bouillir.
Puis, ici comme partout ailleurs,
Les chemins
Aident à l’évacuation des poussées printanières de testostérone.
Oui! Oui! Il importe de bien rincer le moteur de notre char.
Matin gris
Avec tous ces chauffeurs de Formule 1 dans le chemin.
Mais bon, on s’en tape!
Le printemps est de retour.
nadagami