Accompagné du quotidien
Auquel on tient
Et qui nous contient.
De mon côté, j’enchaîne avec quelques mots
Pour me vider le coco
Et ainsi apaiser mes maux
Le temps que je chante cocorico.
Je m’imagine enfonçant les touches sous le regard d’un maître
Qui demande à voir les lettres apparaître,
À voir aussi les mots qui ne demandent qu’à naître
Et qui me conseille de laisser mes émotions transparaître.
Hier par contre,
Les mots,
Je les ai mis de côté
Et m'en suis même tenu loin.
À vrai dire, j’avais le goût des mots.
Mais trop,
Comme si j’étais accro.
J’ai donc décidé que toute la journée je leur tournerais le dos.
Trop de dépendances j’ai connues par le passé
Et ce n'est qu’avec peine que je m’en suis débarrassé.
De prendre conscience hier de ce danger m’a embarrassé.
Mais bon, il s’agit de ne pas être dépassé.
À la fin de la nuit dernière, un tourment :
J’ai été confronté à un rêve récurrent
Au cours duquel, sans être d’un caractère obsessionnel et urgent,
Je me sais obligé de me départir, ce qui me cause un désagrément,
D’une maison sur le bord d’un majestueux lac.
Et alors que je quitte la maison les bras chargés de sacs,
D’une grande tristesse je subis le ressac
Alors que la porte je claque.
Mais ce rêve correspondait à la fin de la nuit,
À la disparition de la réalité onirique face à l’ennui
Qu’éveille la reprise du boulot qui nous réduit
À notre état d’humain chialeux que rien ne séduit.
Toujours est-il que ce matin,
Admirablement beau il fait.
Froid aussi il fait.
Et le soleil, toujours jaune et rond, de briller à plein.
nadagami