La chaleur
Et la lumière du jour
Sont plus tardives le matin.
Davantage insistantes et marquées,
Les ombres au sol
Atténuent
L’éblouissement des couleurs réfléchies.
La fin des après-midi surgit plus tôt.
Le soir venu,
Le soleil couchant
Accélère le mouvement
Illusoire de sa descente
Derrière le rempart montagneux.
Début septembre.
Moqueurs chats
Et colibris à gorge rubis,
Ont disparu.
Les jardinières encore en fleurs
Mais à la densité florale plus discrète
Se dégarnissent aussi de leurs feuilles
Alors que celles restantes
Perdent en vitalité.
Début septembre.
Dans le jardin,
Il ne reste que les tomates
Plus vertes que rouges,
Les poireaux
Ainsi que les plants
De cerises de terre
Si délicieuses cette année.
Les framboisiers qui nous ont procuré
Tant d’étonnantes et superbes récoltes cet été
Ont été taillés
Et les rameaux porteurs des fruits à venir,
Attachés.
Tout au fond de la cour arrière,
Les asters à ombelles
Et les verges d’or
Colorent la bordure du terrain
Sous les branches
Des cerisiers sauvages encore porteurs de fruits.
Début septembre.
Il a fait beau aujourd’hui.
On a tondu la pelouse.
Le ciel par moments
S’est fait menaçant mais est demeuré avare de pluie.
Les cormiers arborent de lourdes grappes de fruits vermillon.
nadagami