Quelques mots,
Seulement
Quelques mots,
Juste assez
Pour décoller.
Le ciel est gris,
Le vent, absent.
Une voiture monte ou descend la Rue.
Gris est le ciel,
Absent, le vent.
La voiture, la Rue, elle la monte ou la descend?
Je ne parviens pas à le déterminer
Juste par le vrombissement
Du moteur
De la voiture.
Puis une fois l’auto passée,
Le silence
Qui se met à gueuler.
Je n’entends que lui
Alors qu’aucun autre véhicule
Ne monte
Ni ne descend
La Rue qui,
Autant que les véhicules qui l’empruntent,
Monte et descend.
Le gris est ciel,
L’absence, vent,
Le silence,
Partout et si bruyant.
En fait, je n’entends
Que lui
Et tellement
Qu’il devient insupportable
Jusqu’à ce qu’enfin le vent
Se lève.
Au même moment,
Le ciel ennuagé devient miroir
Et la Rue d’apparaître au-dessus des têtes.
Une auto passe.
En levant les yeux,
J’aperçois une voiture qui descend la Rue.
Une fois le véhicule disparu au bout de la Rue,
Le vent cesse de souffler.
Tout redevient silence.
Quant à la Rue,
La voilà
Qui prend conscience
Qu’elle est voie,
Qu’elle est lien,
Qu’elle est distance
Et que partout elle mène.
Le ciel est gris,
Le vent, légère brise,
La Rue, silencieuse.
Je m’en vais dehors.
nadagami