Bas plafond nuageux,
Moiteur
En suspension,
Temps évidemment gris,
Tout cela après une nuit
De vent
Et de pluie.
Mais ça me revient :
Dans la cour arrière,
Découverte en fin de semaine,
Sur le bord
D’un fosset
Aujourd’hui desséché,
De deux plants
D’érythrone d’Amérique.
Quand on m’a conduit
Au lieu de cette trouvaille,
À la vue des plants et des fleurs écloses,
Mon coeur s’est rempli
D’une joie si grande
Que j’en ai été décontenancé.
J’ignore pourquoi
Je ressens autant de plaisir
En découvrant et en redécouvrant
Tous ces oiseaux,
Tous ces arbres et arbrisseaux,
Toutes ces plantes et fleurs sauvages
Lorsque je fais le tour
De la cour arrière,
Qui est loin d’être un vaste domaine,
Mais qu’on entretient et cherche à embellir.
Et encore ce matin,
Une fois de plus,
Ce plaisir intense
Qui ne me ramène à rien de mon passé
Alors que sous la bruine tombante,
Dans la cour arrière,
Au sommet d’un merisier
Était perché un colibri à gorge rubis.
nadagami