Pour tout simplement dire,
Sans pour autant mentir
Bien que l’enflure attire.
Dehors, la tempête.
En dedans, on s’embête.
On se creuse donc la tête
Pour ne pas tourner en rond telle une bête.
Afflux de sinistres souvenirs
Qu’on peine à contenir.
Peut-être cherchons-nous trop à démolir
Ce passé qui nous fait rugir.
Dehors, la tempête.
Pour la neige, c’est la fête.
Crayon en main, on s’entête
À dévoiler tout ce qui nous passe par la tête.
Taper des mots pour circonscrire
Les doutes si habiles à masquer nos désirs.
Mais pourquoi cette idée qu’il faut pâtir?
Et d’écrire pour mieux nous ressaisir.
Dehors, la tempête.
Dans la maison, on s’apprête
À sortir. Dehors, le temps se prête
À rabattre au sol des bancs de neige la crête.
Utiles sont les mots pour assouplir
Notre caractère qui trop souvent s’inspire
D’émotions qui nous chavirent
Et qui nous font douter face à l’avenir.
Dehors, la tempête.
Pour affronter le vent, chaudement se vêtent
Et s’emmitouflent des pieds à la tête
Les marcheurs pour affronter le vent qui embête.
Ensuite, à la maison ils devront revenir,
Mais poussés par le vent, les marcheurs seront tout sourire.
Quant à nous, on se laisse saisir
Par la tempête qui demain ne sera plus que souvenir.
Nadagami