Dans la noirceur
Fuyante du matin,
Des instants de douceur.
En ligne droite,
La neige tombe
Sur les lames et bancs
Qui surplombent.
Absence de vent,
De froid incisif.
On est bien
Et contemplatif.
Déjà dehors.
Pelle en mains.
En premier, l’ourlet
Sur le bord du chemin.
Monte le son étouffé
Des quelques autos
En route
Pour le boulot.
Sur le ‘tit boeuf.
Pas d’empressement
Mais tout même,
Aucun relâchement.
Déjà dehors.
S’auréolent
Les sommets
Où s’immolent
Les fins de jour
Et celles de nuit
Que la neige
De sa froideur enduit.
Couvert nuageux
Bas et sombre
Sur les sommets
Maintenus dans l’ombre.
Déjà dehors.
Il faut rentrer,
Le temps se sauve
Et nous, de nous recentrer.
nadagami