Très,
Et déjà le sommeil
Qui s’en est allé.
Tombe la pluie lourde
Dont le tambourinage des gouttes sur le sol
Se répand en une amplification de résonnances
Entre la maison rapprochée d’à-côté et la nôtre.
La lumière du jour d’avoir l’étincellement plutôt ennuagé.
On repousse du mieux qu’on peut
Des images du passé
Qui trop souvent nous assaillent.
Cafetière.
Stores.
Ordi.
Touches du clavier.
Écrire,
Il nous faut.
Mais écrire,
Pourquoi au juste?
Oui! Oui!
On écrit parce qu’écrire fait partie de nous.
Sauf que, hein,
On se demande si ce n’est pas qu’un caprice
Que d’écrire pour ne décrire qu’une seule réalité
Qui est tout bonnement la nôtre.
Quant à gagner notre vie grâce au mot écrit,
Bin là, on ne sait pas trop si on peut juste y penser.
Dentistes, plombiers, chirurgiennes, chercheurs, journalistes,
Électriciens, menuisiers, secrétaires, chauffeuses de bus,
Acteurs, agentes immobilières, sportifs professionnels, politiciennes :
Tous ces gens sont reconnus et rémunérés pour ce qu’ils font.
On se lève le matin et vite surgit la nécessité
De mettre les doigts sur les touches du clavier.
On a été environ un mois sans taper : il y a eu des bouttes plutôt tofs!
On n’a pas eu le choix, non, d’enfoncer à nouveau les touches.
Nadagami