Alors qu’on taillait les cerisiers,
Sur la neige
Il pleuvait des rayons de soleil.
On était bien :
Absence totale de vent,
Les bruits habituels du village qui montaient jusqu’à nous,
Les roucoulements continus du refroidisseur de l’usine de plastique.
Et nous de regarder les unes après les autres
Les branches d’un des cerisiers :
« On taille ici, là, en-dessous, plus bas, tout en haut. »
On n’est pas un expert, mais on nous a montré et on a retenu.
Faque hein!
Il faisait beau,
La neige portait,
Et de ressentir la chaleur flottant au-dessus du couvert de blancheur.
Parfois,
Tout près de nous,
Une mésange a tête noire,
Fébrile, chantante... ou plutôt : hoquetante compulsive.
Mais il fallait revenir, regagner la maison,
Parce que oui c’est bien la cour arrière,
La taille des cerisiers et le tour de la cour,
Sauf que toujours il y a aussi les mots.
Oups! On apprend qu’il nous faut descendre en ville dès que possible :
Des documents à signer et à récupérer.
On en aura pour une bonne partie de l’après-midi.
Et sur le chemin du retour, on en profitera pour quelques courses.
La température se prête bien pour cette virée dans les bas.
On ne lésine pas, on saute dans la voiture et on descend.
Une fois les document signés et récupérés, on rebrousse chemin.
Il est vrai qu’on aurait pu remettre à plus tard...
On aurait pu... attendre : il n’y avait pas le feu.
En somme, comme avant :
On aurait pu... Non! Non! Pas tout de suite... Tantôt... Aaah!
Mais bon, on se le permettra pour autre chose.
Nadagami