La nuit, racoleuse, consolide son emprise.
S’impose donc l’automne d’octobre
Accompagné qu’il est de phases nocturnes en manque de neige.
Les nuits longues appesantissent la charge du transfert saisonnier.
Le matin,
De l’autre côté de la face ombrée des arbres et arbrisseaux,
Tarde toujours davantage la lumière flétrie du jour.
Souvenir flou :
Un jour,
C’était peut-être en octobre,
En tout cas, des feuilles au sol il y en avait;
Un jour donc,
Sans doute en octobre,
Sobre
De pensées destructrices,
On a tout oublié de nos mauvaises humeurs,
Repoussé tout ce qui nous contrariait
Et de nous mettre à écrire
Avec l’intention bien arrêté de découvrir qui on est.
Ainsi a-t-on écrit, écrit et écrit
En une langue maternelle qu’on nous avait appris à dire être du français
Et, déduction concomitante, qu'il en était ainsi de notre parler.
Sauf que notre identité ne correspond pas à celle associée à ce parler.
Je suis un francophone du Québec,
Un Francoquébécois (un Francoq),
Et un Francoquébécois qui parle francoquébécois,
Ou plus précisément et tel que je le conçois aujourd’hui :
Un Francoq
Dont la langue d’usage est le francoq,
Langue (pour d’aucuns : dialecte)
Tirée du parler canadien hier en usage au Québec.
Dehors,
La lumière grisâtre de la journée nuageuse qui s’annonce
Permet aux regards matinaux de découvrir
Sous les érables à sucre un flamboyant tapis de feuilles jaunes.
Nadagami