Puis tout à coup
Alors que les dernières secondes de cette bordée tombaient
Comme des flocons,
Le poids de l’invisibilité du temps
En est venu à faire ployer les branches de l’arbre des jours vécus.
Et donc :
Depuis quand et pour combien de temps encore cette neige temporelle?
La bleuité grise de la clarté diffuse du jour
S’accroche aux bancs de neige voués à rester dans l’ombre.
Quant à nous,
Il nous arrive de douter,
De craindre aussi,
De vouloir fuir évidemment,
De nous morfondre assez souvent,
De rester accrocher à nos complaintes
Pour éviter la confrontation que nous propose notre destin.
Pleurnichages!
C’est interdit?
Mais voyons! C’est un sport national.
Devant et derrière nous,
L'éternité perçue depuis les limites du temps d’une vie
Ainsi que de la fosse sans fond d’une irrésolution :
Une fois adulte, vous aspirez à devenir un : .......... ?
C’est à moi qu’on pose cette question?
Hum... Ce que moi je souhaite devenir afin de pouvoir gagner ma vie?
Il y a que j’ai la très vive impression qu’il serait
Plus juste de prétendre que c’est l’élan de la vie qui décide pour moi.
S’échoue la lumière du jour sur la neige tombée hier :
Éblouissements amplifiés et aveuglants.
Aujourd’hui, les sommets montagneux sont dégagés
Et nous, par la vitre de la cuisine, de découvrir des sommets frimassés.
Ce qu’on veut faire dans la vie?
Écrire.
Mais ça mange quoi un tapeux de mots?
De l’introspection en continu.
Nadagami