On enfonce les touches
Et ce sont ces dernières
Qui nous entraînent.
Parfois aussi,
C’est le contraire,
Les touches
N’étant alors que des alignements de lettres et de symboles figés.
Enfin parfois,
Presque tout le temps pour dire vrai,
On cesse finalement de se casser la tête
Et on tape sans réfléchir.
On a fait un rêve étrange la nuit dernière :
Tous les médias rapportaient
Qu’un haut dirigeant politique
Était décédé au cours des dernières heures.
Ce matin,
Autant intrigué qu’influencé par le contenu de notre rêve,
On a scruté en long et en large
Les unes des média du net.
Sauf que : rien!
Le rêve s’adresse donc directement à nous.
Puis tout à coup,
On s’est dit qu’il vaudrait mieux cesser de se voir chef,
Ou du moins cesser de croire qu’il faut en devenir un.
On a une vie à vivre
Et les autres,
Tous les autres,
Bon bin,
Qu’ils et qu’elles la vivent, leur vie.
Puis les secondes, les minutes et les heures ont passé
Jusqu’à ce qu’on s’adonne à une séance de placotage devant la maison.
Ce fut très instructif,
Éclairant même.
On a alors appris que d’aucuns parlent beaucoup
Et que c’est ainsi qu’ils cachent le peu qu’ils ont à dire.
Nadagami