Les feuilles,
Se dénudent donc
Les bouquets de branches hier feuillues du couvert forestier.
Les ombres s’étirent.
La chaleur se fait moins gaillarde.
Et comme c’est l’automne,
On a retourné la terre des jardins.
Sauf que voilà,
On s’est tapé, ce matin, un autre article qui s’ajoute
À tous ceux déjà lus par le passé et articles qui rapportent
La situation plutôt précaire du français en sol canadien.
Pour dire vrai, c’est démoralisant.
Sauf que, et c’est plus fort que nous,
On s’obstine à écrire en français,
À ne lire pratiquement qu’en français,
En somme et pour couper dans le gras du verbiage intempestif,
À ne vivre qu’en français.
Pourquoi?
Parce qu’on adore cette langue qui nous ressemble.
Le ciel,
La forêt,
Les nuages,
Les champs,
Le soleil,
Les étoiles et la lune,
Le bleu du ciel,
Et le passage évolutif de la période automnale.
Quoi dire de plus?
Quoi écrire?
On enfonce les touches
En dépit du fait que ce matin nos mots ne nous surprennent guère.
Passe le temps.
On finira bien par trouver quelques mots bien sentis
Qui nous soulèveront.
Sauf que dominent trop nos jérémiades empreintes de déprime.
Nadagami