Tombent les flocons.
C’est tant mieux parce que, dans le cas contraire,
Sans doute serait fortement chamboulé notre quotidien.
En somme,
Tout se déploie sans qu’on n’ait
À penser
À quoi que ce soit.
Tombent le flocons.
Voilà qu’un jour on naît.
Instant marquant
Dont on a pratiquement aucun souvenir,
Aucune réminiscence non plus
De ce qui, au préalable, pourrait justifier notre naissance.
Et très vite la vie de se mettre à nous barouetter en tous sens.
D’une certaine façon, tel un flocon, nous voilà tout à coup tombant...
S’ensuit alors, en raison de notre éducation,
LA prise de conscience
Selon laquelle
On est responsable de tout ce qui nous arrive.
Ah!
Tombent donc les flocons.
Le vent,
Quant à lui,
Les entraîne, les fait virevolter, les propulse en tous sens.
Et nous d’observer
Tout en nous découvrant aussi impuissant qu’impressionné
Face à l’activité récurrente et magnifiquement belle de la nature.
Grisaille d’une journée comptant si peu d’heures d’ensoleillement
Alors que souffle un vent entremêlé de bourrasques sifflantes.
L’étonnante température élevée des derniers jours est en fuite
Avant le dernier soubresaut d’un automne en phase terminal.
Tombent les flocons annonciateurs du retour du gel.
L’amputation de la durée du jour et l’effleurement des rayons lumineux
Provoquent le refroidissement du territoire.
Bientôt le temps glacial de l’hiver canadien imposera sa loi.
Nadagami