Où on a tout arrêté,
Où tout s’est arrêté,
Où tout nous donnait envie d’arrêter.
Pour dire vrai,
La langue,
Depuis trop longtemps,
N’est qu’un prétexte.
Ce n’est pas tant l’influence des autres langues qui nous agace,
Mais bien le fait de nous rappeler si souvent
Que notre langue s’en va chez le diable
Et qu’entre deux montées de lait rien ne change.
Ce privilège de vivre en français au Québec
Et la responsabilité qu’on a de transmettre cet héritage,
De la part de nos élites de tout acabit,
On en ressent si peu la conscience.
Il est navrant et pathétique
De lire dans les médias
Ces dénonciations se rapportant à des dirigeants
Qui refusent de s’ouvrir à une autre réalité linguistique qu’à la leur.
Par contre,
Pourquoi les en blâmer
Si ceux celles dont les droits linguistiques sont bafoués
Réagissent de façon à ce qu’il y ait bafouage de ces droits?
Et pourquoi la langue française?
Pour une banale question d’identité?
Bin non!
Tout simplement parce que cette langue commande l’emploi des genres :
Masculin,
Féminin;
Et la dynamique qui découle
De l’usage des deux genres.
De toute façon, avec le temps, on découvre
Que c’est la langue qui mène au pays, car le pays c’est elle.
Mais bon, on ne peut pas parcourir pour les autres
Le chemin qu’eux-mêmes qu'elles-mêmes se doivent de parcourir.
Nadagami