Plus rien.
Ne reste que le vide...
Hein, le vide : il est même s’il n’est.
Un jour, alors qu’on ne s’adonnait à rien, mais à vraiment rien,
Tout à coup, le vide qui nous rentre dedans
Et qui nous oblige à imaginer
L’absence de tout.
Bin voilà,
Même si vide ce vide,
De l’imaginer à la place
De tout ce qui était juste avant qu’il n’y ait plus que lui,
Bin...
C’est gros,
Énorme,
Incommensurable en fait.
Là, en ce moment,
Bien qu’on se croie malgré tout capable d’être en mesure de l’imaginer,
En fait, ce vide absolu, total, unique,
N’est pas.
En tout cas,
On ne pourrait l’imaginer s’il était effectivement total
Parce qu’on ne serait pas là pour le faire.
Sauf qu’il est là, partout, tout le temps,
Même si on ne le voit pas, hein,
Ce vide,
Ce trou,
Ce rien.
En somme,
Il est
Même si on ne peut le saisir.
Et on le devine
Grâce à la matière
Qui le remplit.
Et si ce vide n’était pas,
Ce qui effectivement le remplit non plus ne serait pas.
Nadagami