Dans la cour arrière,
Deux pics flamboyants,
Des merles d’Amérique au ventre rouge brique explosif,
Des corneilles et leurs croassements,
Des quiscales nombreux dans le branchage effeuillé d’érables matures,
Des dizaines de juncos picorant dans la montée des autos
Et des mésanges à tête noire toujours sur le deux-cent-vingt.
Dans la cour aussi,
Du soleil,
Du vent,
Et les bruits cacophoniques mais habituels des alentours.
On a coupé en menus morceaux des branches,
Taillé des bouquets de sureau,
Ramassé des branches éparpillées sur le sol,
Râclé le terrain où étaient tombées
Les petites branches des arbres fruitiers
Taillés au cours de l’hiver.
À maints endroits,
La neige, encore...
En fait,
Ce sont plutôt des restants de banc ou de lame de neige
Qui fondent, s’évanouissent,
Mais jamais assez vite.
D’avoir repris les travaux sur le terrain
Nous rend joyeux.
On avait hâte.
Oui, au cours du dernier hiver,
On a apprécié les marches dans la cour arrière
Alors qu’on y suivait les sentiers de neige tapée.
Mais en l’absence de chaleur, tout est si inanimé, paralysé :
À l’exception du pelletage qui semble se nourrir de lui-même...
Quant à la neige qui maintenant tout partout fond,
Elle reviendra.
Il nous faudra alors reprendre le pelletage à partir à zéro et ce,
Au contraire du printemps puisqu’on reprend où tout s’était arrêté.
Nadagami