D’un vent
Qui détale
Et qui des montagnes dévale.
C’est lui qui,
Tôt ce matin,
Et même très tôt,
Nous a tiré du sommeil.
Il hululait
Presque sans arrêt.
On aurait dit que c’était en guise d’avertissement
En vue du retour prochain de l’hiver.
Fort,
Bruyant,
Presque terrifiant,
On l’imaginait cours d’eau ravageur sorti de son lit.
Sous un ciel bleu,
Il fait siffler les arbres,
Craquer la maison
Tout en projetant dans toutes les directions les feuilles desséchées.
Puis tout à coup,
Plus rien.
On se dit que peut-être la tempête de vent est terminée.
Sauf que ce n’est qu’une brève accalmie.
Et soudain donc,
Le vent qui, depuis le sud-est, se remet à mugir,
Accompagné qu’il est maintenant de gouttes de pluie
Qui tapotent sur la vitre de la fenêtre au-dessus de l’évier.
La vitre est en peu de temps recouverte de petites cloches d’eau.
Dans la cour,
Les branches des arbres s’abandonnent aux poussées désordonnées du vent.
Cette fois-ci toutefois, la tempête fait rage sous un ciel tout gris.
La pluie est de plus en plus forte.
On entend à nouveau siffler le vent, presque hurler
Alors qu’il ne manifeste aucune gêne
À postillonner sur les vitres des fenêtres.
Nadagami