Sous un ciel gris.
Et nous
Après qu’elle se soit arrachée des nuages,
On l’observe,
L’écoute,
La regarde devenue filet d’eau coulant sur le sol détrempé,
La salue.
Salue???
Ouin!
La pluie, c’est bien.
Alors, on prend le temps de l’observer, de l’apprécier, d’y penser.
Il en faut.
Sauf qu’en ce moment même on préférerait être dehors
Plutôt qu’en-dedans.
On ravale.
Il n’empêche que, en ce qui a trait à la pluie, lorsqu’il en manque,
On braille.
Et quand il en tombe trop,
On chiale.
Jamais content on n’est.
C’est peut-être dans nos gènes :
Jamais content, on naît.
Ouin...
Ce n’était qu’une petite vite, mais aussi une petite platte facile.
Avec deux « t » platte.
Eee...
Un peu plus et on effaçait tout.
Mais on s’est ravisé.
Pourquoi tout effacé?
Parce que soudain
Nos mots ne nous raccrochaient plus à quoi que ce soit.
Toujours la pluie...
Non! En fait, il bruine.
Et voilà que le temps d’un clignement des yeux
On se voit sur un bateau traversant une mer brumeuse.
Nadagami