Captés au moyen de lettres
Pour nous commettre même si d’aucuns rechigneront
Et tandis que reste muette cette voix toujours prête à faire la leçon.
On s’efforce aussi d’oublier le passage du temps,
Des quelques heures
À venir
Et dont la durée totale est déjà entamée.
Pour ce qui est de la rédaction des mots,
Une aisance émane en certaines occasions
Et en particulier lorsque l’inspiration prend les commandes,
Bien qu’il lui arrive assez souvent de se faire tirer l’oreille.
Dehors,
Le temps semble s’être arrêté sous un ciel gris
Et au-dessus d’une neige fondante qui se cristallise
Et qui, lorsque plongée dans l’ombre, demeure frondeuse.
Si au moins on était convaincu du bien-fondé de cette activité
Qui consiste à consacrer tant de temps à l’écriture.
À ce propos, le doute est bien nourri.
Tout cela ne nous permet pas toutefois de négliger la récurrence
Des tâches que sont le lavage et le séchage du linge,
Le pliage qui s’ensuit
Ainsi que le rangement conditionné des vêtements séchés
Sous la pile de linge déjà plié des lavages précédents.
Envie d’écrire récurrente on a cependant,
Et même quand on n’en a pas envie,
Étant donné que souvent aux mots on pense
Et que peut-être trop on s’interroge quant à l’utilité des nôtres.
Quelques mots,
Quelques phrases;
Oublier tout le reste
Et nous relire.
Les feuillus semblent attendre qu’éclosent leurs bougeons.
La blancheur neigée accumulée au cours des derniers mois fond.
Le ciel gris de ce matin a fait place à une bleuité exaltante
Et l’absence de vent, à une douce brise sertie d’une chaleur vivifiante.
Nadagami