Un élan constant,
Un mouvement perpétuel,
Une transition toujours inachevée :
Transformations sur le coup imperceptibles,
À moins qu’on ne s’arrête
Afin de s’extirper
De cet ensemble qui nous confine en dépit de notre volonté.
Sur le couvert de neige,
Durcie qu’elle est par le retour du froid accompagnant la nuit
Et sous un ciel échappant sa bleuité,
On a marché tôt ce matin.
Troisième journée consécutive de beau temps,
D’accessibilité visuelle totale des paysages environnants,
De douceur printanière de temps des sucres,
De fonte de neige qui nous ravit.
Et un courriel inattendu,
D’une soeur,
Qui nous chavire
Le coeur.
Courriel aussi
Qui nous replonge
Dans cette atmosphère déjà éprouvée
De rupture et de remise en question.
L’humain
Et ses détestables cachotteries,
Qui toujours craint de perdre quelque chose
Alors qu’inévitablement un jour il laissera tout derrière lui.
Peut-être qu’on se trompe.
Pas pour ce qui est des conditions météo toutefois :
Il fait très beau
Et chaque nouvelle journée diffère toujours de celle qui l’a précédée.
Mais voilà qu’on reçoit un courriel qui nous vire à l’envers,
Qui nous ramène à des temps difficiles.
Par le passé, il nous a fallu reprendre presque tout à zéro.
Depuis, on accepte mieux le fait que chaque journée soit unique.
Nadagami