Trois cent soixante

​À vrai dire,
C’est plus ou moins important.
En fait,
C’est ainsi qu’on préfère le présenter.
 
Par contre et on le reconnaît,
La réalité diffère quelque peu de ce qui au départ est insinué.
Disons-le sans détour :
Il y a plus.
 
Pourquoi alors ne pas commencer en précisant juste ce qui importe?
Parce qu’on était là et aussi toutefois,
Comme si on était ailleurs.
Autrement dit, on était là sans y être.
 
Et comme il arrive si souvent en ces occasions,
On devait attendre puisque le moment n’était pas propice.
Sauf que voilà, tout à coup,
Plus rien, le vide total,

Sans oublier l'absence de bruit
Et aussi qu'on était seul.
À cela s'ajoute le fait que juste avant
On avait l'esprit plutôt embrouillé, qu’on était entre deux eaux.
 
Il n’empêche malgré tout que, lorsque est survenu ce temps d'arrêt,
On se sentait très bien :
Aucun souci,
Aucun tracas,
 
Étant donné qu’on ne faisait qu’attendre.
Cependant, le temps toujours passait
Et, bien entendu, il fallait
Que le travail avance.
 
Tout cela est peut-être un peu difficile à imaginer
Sauf que, hein, tout à coup et comme déjà précisé, plus rien!
Le vide absolu.
Tout ce qu’on pouvait faire suite à cette cassure
 
Se limitait, vu qu’on était seul, à attendre
Qu’il se passe quelque chose.
Pour cette raison, on a donc commencé à attendre
Sans attendre avant de commencer.
 
 
Nadagami