Arbres effeuillés,
Soleil diffus,
Désennuagement enclenché.
Scintillements furtifs des flocons en chute libre
Alors que le vent invisible n’alimente que son souffle indétectable.
Tout est si calme,
Si blanc,
Si tout simplement beau.
Nous, de notre côté,
On cherche, et ce depuis fort longtemps,
Qui on est et,
Tous les matins après la nuit,
Où on naît
Alors que la lumière du jour
Envahit les espaces aériens qui nous entourent,
Comme l’eau de la marée montante
Envahit
L’estuaire du Saint-Laurent
Pour se faire sentir jusqu’à Trois-Rivières.
Nos doigts sautillent.
Notre tête houspille.
Notre imagination se tortille.
Notre volonté s’habille.
Les ombres pointent maintenant vers l’est.
La lumière du jour s’enfuit
En passant de l’autre côté des toitures auréolées de faisceaux lumineux.
On scrute du regard l’allée des autos maintenant pelletée et grattée.
Au-dessus du village, plus aucun nuage,
Qu’un ciel tout bleu :
Bleu mois de janvier
Alors que craque sous nos pas la neige durcie.
Le jour fuit.
Il y a toutefois que, pour d’aucuns, le frette est une calamité.
Pourtant, il a fait beau en simonac cet après-midi.
Et dehors, on était si bien.
Nadagami