Puisqu’il avait neigé et venté au cours de la nuit.
En même temps, la lumière du jour
S’arrachait des nuages qui se dissipaient.
À ce qui se déroule de l’autre côté de l’Atlantique,
On ne peut s’empêcher d’y penser :
Les bombardements,
Les vies fauchées,
La destruction
Et les populations en exil.
Ici,
Le prix du litre d’essence s’envole.
Débarquent quand même dans le village
Motoneigistes et quadistes.
Les bancs de neige continuent de gagner en rondeur et en hauteur,
Ce qui crée l’illusion de l’enfoncement des maisons dans le sol.
Au-dessus du village tantôt,
Un ciel qui n’était que bleuité.
Et là, en ce moment,
De longues bandes nuageuses qui s’étirent et se succèdent.
Au cours des deux dernières années :
La pandémie et toutes les restrictions que son éradication a obligées.
Lui succède, et on n’aurait pu imaginer pire scénario,
Ce conflit armé qui affecte à son tour notre quotidien.
Tout cela n’empêche en rien que, pendant ce temps, tout près,
Des geais bleus imposent leur domination tout autour de la mangeoire
Que veillent assidûment à remplir de graines nos voisins.
La vie, malgré tout et on l'observe un peu partout, continue.
Et nous, tous les jours, de nous informer
Tout en constatant les conséquences navrantes
D’une inévitable flambée inflationniste
Aussi prévisible que la nuit qui succède au jour.
Tout à coup, dehors, une forte chute de neige que,
Au contraire de l’inflation, on n’a pas su voir venir.
Par contre, déjà pour ce qui est de la fin de semaine qui vient,
Est à prévoir une sortie en raquettes sur la neige fraîchement tombée.
Nadagami