Jusque-là pendant et immobile,
Un bouquet de feuilles d'érable aux couleurs automnales
Et marbré de feuilles encore vertes.
Toute la journée
Il fera beau.
Par contre, on sent, on devine, on perçoit que l’été s’en va
Et que l’automne le remplace.
La lumière du jour
Fuit plus tôt
Et plus tôt
La noirceur se répand.
On enfile une veste, un chandail
Avant de sortir.
L’herbe, touffue l'été, est maintenant clairsemée
Et son brin, moins fort.
Se dénudent
Les ramées.
Les merles d’Amérique
Ont disparu.
Les versants montagneux
Recouverts d’érables à sucre
Rayonnent
D’un foisonnement de couleurs impossibles mais vraies.
C’est l’automne,
Le glissement qui nous entraîne dans le creux de la vague des saisons.
Les nuits, comme les ombres, s’étirent plus longuement
Et les surfaces au sol le matin d’être perlées de rosée.
Il nous faut chauffer la maison,
Notre vieille maison,
Toute de bois à l’intérieur,
Peut-être trop grande pour d’aucuns, mais jamais assez pour nous.
Tout cela, c’était hier.
Ce matin, la bruine.
Ensuite après le dîner, la pluie.
Et tout à coup, juste avant son coucher, une percée de soleil.
Nadagami