Se prenant pour un soleil de nuit,
Haute, blanche, ronde,
La lune qui plonge où, ce soir, plongera et s’éteindra l’astre de jour.
Que sommes-nous
Sur cette planète dite bleue
Et sur laquelle
Nous ne pouvons manifester qu’un soupçon de conscience?
Tout est trop grand,
Sans fin,
Impossible à contenir,
Si impétueusement insaisissable.
La brise souffle.
On observe.
Tout au fond de la cour arrière,
La couleur vermillon des fruits des cormiers s’arrache du mur enfeuillé.
Hier, on a trouvé,
Tout près d’un fosset d’un rang de gravelle,
Un anneau fait d’acier, quelque peu rouillé, et soudée à celui-ci
La reproduction d’une jeune feuille encore quelque peu recroquevillée.
On n’a pu s’empêcher de ramasser l'anneau.
On est ce qu’on est,
Comme sera la première feuille de la plante
À naître de la graine qui la contient.
Sont agitées les ramées
Par l’invisibilité de la brise.
Parfois,
On veut oublier :
Tout et même l’oubli.
Le frigo chante.
Tantôt la pluie
Alors qu’on observe le vent qu’on ne voit pas.
Une journée compte : vingt-quatre heures.
C’est bien la seule chose que l’inflation ne parviendra pas
À réduire pour ensuite la revendre plus cher.
À moins que... Ouin! Tout dépend par quel boutte on prend ça.
Nadagami