Dont on peine à oublier les humiliations alors subies
Et au cours duquel
L’unidimensionnalité de la pensée se voulait si dominante.
Chaque touche du clavier enfoncée
Joue le rôle d’une pierre calée
Servant à paver la route libératrice de nos tourments
Que certains jours on hésite à suivre.
Cette route,
C’est celle des lettres et des mots.
Le vent souffle,
Nous entraîne,
Tandis que s’étire au-dessus du village
Un ciel gris, bas, pluvieux
Duquel ne tombe
Que la grisaille de la pluie à venir.
De ce temps passé, comme on voudrait tout oublier.
Sauf que souvent de sinistres souvenirs nous y enchaînent à nouveau.
On doute alors du bienfait supposé de l’acte de l’écriture
Quoiqu’on ne puisse s’imaginer ne plus jamais taper.
Mais le quotidien vécu était alors si désobligeant, si navrant.
En fait,
Pour être le plus rapidement possible reconnu par nos tiers,
L’autre, il valait mieux le rabaisser, l’humilier, le dénigrer.
C’est la violence, les médias la rapporte tous les jours, qui mène.
Et ce, depuis toujours.
Par le passé, on a quitté un emploi tant était malmenée notre intégrité.
On est parti parce que trop difficile il était d’y contrer la violence.
On peine à comprendre cette hargne entretenue
Et qui repose sur le principe qu’en groupe
Il importe de taper sur la tête de quelqu’un au moyen de l’humiliation
Pour déterminer le degré de respect accordé à quiconque.
Pour en arriver à quoi?
À pouvoir vivre en groupe.
Nous,
On apprécie la solitude ou les très petits groupes.
Nadagami