Nos doigts
D’enfoncer les touches du clavier;
En même temps sur la peau de notre visage,
Une sensation semblable à celle de l’invisible douceur d’une brise;
Nos tourments,
De les oublier;
Les mots de s’accrocher à la frivolité des sens.
Le millionnaire a finalement
Découvert
L’emplacement où, pour la durée de l’été, on a dissimulé
Le bac de recyclage et celui des déchets domestiques.
La brise matinale,
Depuis les sommets qui se dressent au sud,
Fait frissonner les feuillages
Aux multiples teintes de vert.
Quelques feuilles d’érable jaunies
Jonchent le sol.
Le ciel passe de l’ennuagement mouvementé à la bleuité entière.
Tantôt, au cours de l’après-midi, de la pluie est prévue.
Les cormiers arborent de lourdes grappes de fruits vermillon.
Encore ce matin,
Des parulines à croupion jaune
S’élancent dans toutes les directions.
Tranquillement,
Le village s’anime.
Peut-être assisterons-nous encore aujourd’hui
À quelques longs et pétaradants défilés de motos.
Les heures passent.
La chaleur se répand.
Parfois, on revient à l’intérieur pour taper.
Après? On sarcle, ou bêche, ou pellette, ou taille, ou cueille.
La journée s’écoule.
Soudain, une pluie forte.
Font frissonner les feuilles des érables les gouttes de pluie.
De chaque côté de la rue, l’eau fuit vers les grilles.
Nadagami