Frissonnent les feuillages.
Il fera beau.
On tondra donc.
Aboie le chien des voisins.
En ce qui nous concerne, on ne parvient pas à s'expliquer
Le besoin
Auquel la présence, qui semble indispensable, de la bête canine
Répond et qui,
Tout à coup parce que quelqu'un se pointe dans la cour,
Jappe sans arrêt (et parfois jusqu’à ne plus savoir s’arrêter)
Et sans que jamais n’interviennent les maîtres.
Tourne le moteur de la tondeuse.
Enfin!
On n’entend plus le chien.
Mais pourquoi un chien si ce n’est que pour le laisser japper?
Pour ce qui est de la condition du chien, on peut comprendre,
Car passer
La journée entière
Attaché au bout d’une corde...
C’est d’une tristesse sans nom.
Poussons la tondeuse.
Les prunes trop mûres se détachent des branches du prunier.
Les feuilles ont commencé à se séparer des branches des feuillus.
Perd sa verdure la forêt partout verte voilà peu.
Tombera de la bleuité la lumière jusqu’à la tombée du jour.
On vient tout juste de laver la vaisselle.
Il y a encore à tondre.
Il fait beau.
Il y a de la moto dans le chemin.
Et du quatre-roues.
En somme, beaucoup de bruit.
Il faudrait qu’on y aille... de la pelouse, il y en a encore à tondre.
Oui! Oui! On y va...
Ce ne sera pas long!
Bin oui! On y va (qu’on se répète à soi-même), mais pas tout de suite.
Nadagami