Qui titille l’imagination aventurière
Alors que du bord des toitures s’arrachent
Les gouttes d’eau que la fonte recrache.
Souvenirs obsessifs
D’un environnement oppressif
Dont on repousse
Les redoutables secousses.
Journée printanière,
On sort de notre tanière.
Partout une chaleur et une clarté
Qu’on croyait pour plus longtemps écartées.
Se succèdent les images
D’un âpre apprentissage
En un lieu qui voulait nous réduire
En un être inapte à déduire.
La bleuité du ciel est totale,
L’émerveillement, optimal.
Du haut de Pain-Sec, le rang,
L’étendue du panorama surprend.
Comme on s’est surpassé
À pardonner par le passé.
Puis un jour, on perd tout
Et le rejet qui vient de partout.
Journée de printemps,
Élément du temps
Qui revient même si on désespère
Au milieu d’une réalité sans repère.
Sur la neige, la chaleur glisse,
Et de ses étendues, les reflets surgissent.
Mais tout finit par se fondre,
Telle la beauté des paysages pour répondre
À la cruauté des souvenirs qui nous obsèdent
Et face auxquels notre vouloir cède.
Tombent des toitures les gouttes d’eau
Que le printemps réussira à ramener au ruisseau.
Nadagami