Si ce n’est que quelques mots
Au sujet du silence de la lumière du jour
Qu’éparpille
Après avoir été frappée
La blancheur de la neige sur le sol.
À dire, ce qu’on a?
Rien pantoute!
Absolument rien.
Sauf qu’il n’y a pas que nous
Qui n’avons rien dire.
Il y a aussi eux,
Eux
Qui mangent des oeufs,
Et chacun d’eux
En mangera deux.
Mais bon,
On s’est égaré.
Devant,
Le vide, l’absence,
La lumière,
On y revient,
Qui tombe,
Rebondit
Tandis que le vent nous caresse le visage de son absence,
Le ciel bleu lumineux, de son essence.
Les flancs montagneux, de leur longévité,
Le filet d’eau de la rivière, de sa sinuosité.
Toujours est-il qu’on fonce,
Tête baissée,
Qu’on fonce,
Sans se retourner.
Il se peut par contre qu’on soit dans l’erreur,
Sans le savoir,
Surtout qu’on est pratiquement ignorant de tout,
Et en particulier de notre ignorance.
On avance,
On tape,
On fonce,
On garroche les mots sur la page blanche,
Et on oublie tout le reste.
Il n’y a que les mots
Qui tombent sur la feuille
Comme les flocons, quand il neige, sur le sol.
Nadagami