Tous les jours,
Nous tentons de ne pas être désemparé
Face à nos envies impossibles à parer.
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Nous aurions tout de même préféré
Être quelqu’un d’autre qu’un tapeux de mots invétéré.
Sinon et à tout le moins, le découvrir plus jeune
Comme lorsque, en début de journée, les gens déjeunent.
Mais bon, il y avait aussi cette vie à vivre,
Dont l’imprévisibilité souvent nous enivre,
Surtout qu’elle nous oblige à combler notre ignorance
En vue d’une éventuelle délivrance.
Toutefois, recommencer notre vie?
Nullement n’en avons-nous envie
En raison d’affligeantes peines
Qui n’en valent pas la peine.
À cela s’ajoute le fait d’être conditionné
À devoir nous croire, par nos parents, aimé,
Jusqu’à ce qu’un jour nous découvrons une violence
Qui tous les jours s’est manifestée dans le silence.
Toujours est-il que nous nous sommes
Un jour tiré d’un somme
Qui se raboutait sans arrêt à un suivant
Comme si on voulait échapper à un poursuivant.
Puis, on a découvert la solitude,
Au contraire de la volonté d’un père toujours en quête de sollicitude.
Et nous y sommes, à cette quête, adonné
Mais que, une fois adulte, nous avons abandonnée.
Nous sommes d’un type solitaire
Pour qui la présence trop importante des autres exaspère.
Alors, hein, il s’est passé quoi selon vous?
Nous nous sommes embourbé dans un mauvais rendez-vous.
L’être humain nous désespère.
Nous le trouvons, même celui représentant la jeunesse, si pépère.
Le caractérisent la paresse
Et l’absence de finesse.
Sauf qu’il nous a bien fallu nous mêler,
Entretenir des liens avec des gens toujours prêts à bêler.
Dans la vie, il faut avoir peur.
Et du passé qui part en fumée, refuser d’être le sapeur.
Comme on s’est ennuyé sur les bancs d’école.
Par contre, de la famille aussi nous en avions ras le bol.
Il y avait tant d’interdits
Et jamais de jugements de l’autorité contredits.
Nous sommes plaignard?
Quand une jeunesse se déroule dans un placard,
Il ne peut en être autrement.
Pourtant, nous avons bien tenté de vivre le coeur rempli d’agrément.
Très jeune nous avons commencé à travailler.
Par contre, à brailler
Était l’atmosphère de la maison.
Un peu comme si toujours allait se dérouler une pendaison.
Nadagami