Devant, l'écran

​Sous la bleuité
En ce moment entière
Se répand du soleil la lumière
Dont l’absence borne la nuitée.

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Quoi dire
Quoi faire
Quand on sait que ce qu’on a à faire
Est de dire?
 
Dans ce cas,
On dit ce qu’on fait
Et par la même occasion
On fait avec ce qu’on dit.
 
Après s’être assis donc,
On tape,
Efface,
Reprend,
 
Hésite,
Tente de faire abstraction de tout,
Se lève pour faire le tour de la table
Et tout à coup,
 
On se retrouve dehors.
On revient,
On se rassoit,
On se relève,
 
On pense aux géraniums
Qu’on s’empresse,
C’est bien la première fois aujourd’hui,
De très mais très légèrement arroser.
 
On serait enfin disposé à se remettre au travail
Sauf qu’il devient impérieux de désencombrer la table.
Enfin!
On est assis.
 
Les deux mains sur le clavier,
Le téléphone sonne.
On répond, placote et raccroche.
On se rassoit?
 
Bin non!
Il y a le courrier au bureau de poste.
On se rhabille.
Un coup parti, aussi bien en profiter pour se dégourdir les jambes.
 
De retour à la maison, l’heure du souper approche.
Il y a le micro-ondes toutefois.
Demain, ne pas oublier : la tempête.
Enfin je suis assis et devant, l’écran de mon portable.
 
 
Nadagami