En lignes de poursuite.
Les uns des autres,
Flocons alignés à la suite.
Poussées
Par le vent qui détale,
Les particules filantes
S’accrochent à l’horizontale.
Là-bas, là-bas,
C’est de là qu’elles sont;
Là-bas, là-bas,
C’est là qu’elles vont :
Sans vraiment savoir
D’où elles viennent,
Sans vraiment savoir
Ce qu’elles deviennent
Ces particules
Filantes
Et, de la froidure,
Dépendantes.
Le ciel couvert se sépare.
Surgit le soleil
Dont la lumière directe nous tire
D’un semblant de sommeil.
Hiver, monde
De froideur;
Hiver, chutes
De blancheur.
En plein jour,
La nuit lunaire est tombée.
Sur nous,
Sa blancheur s’est dispersée.
Hiver
De froidure,
De divers
Froids durs,
Ce temps de l’année
Qui procède
De l’abnégation
De ce qui lui succède.
Hiver,
Coriace
Qui exige
Carapace.
Vite, le soleil
S’en est allé.
Et la neige à nouveau
De s’emballer
Mais sans qu’on ne sache
Si les particules,
De glace éclatée,
Avancent ou reculent.
nadagami