On s’y attache après avoir préparé et enrichi la terre,
Après les avoir vu sortir de terre,
Après avoir sarclé la terre dans laquelle plongent leurs racines.
Attaché,
On se rend auprès d’elles pour les voir grandir,
Pour les arroser,
Pour s’inquiéter d’un retard de croissance imaginé.
Puis, on se surprend à leur dire d’aller moins vite,
De se contenir,
Que oui on a hâte de les voir en fleurs mais en même temps,
Que c’est toujours trop tôt.
.o-o.
Finalement,
Il a fait pas si mal aujourd’hui.
Certes il a plu en avant-midi mais,
L’après-midi s’est déroulé sous un ciel en disette de gouttes de pluie.
.o-o.
Et se poursuit l’élan,
Se maintient le mouvement,
S’écoule l’effluve,
Se jette dans l’espace indéfini l’agitation.
En même temps, le doute que
L’erreur envisagée suscite.
Les tourments se réveillent et envahissent.
Mais l’élan, le mouvement, l’effluve décoincent.
Petite fleur sauvage perdue au milieu d’une surface gazonnée,
Jamais auréolée de prestige,
Quand même,
Naître et n’être que pour le plaisir d’être né.
Devant,
Le vide de l’espace,
La peur du doute,
Que le plaisir naïf au bout des doigts du mot né.
.o-o.
Le rang Taché,
C’est la rue qui passe devant la maison,
Aujourd’hui Principale.
Hier, point de départ d’une route au bout de laquelle le matin se lève.
nadagami